Syndrome de l’imposteur : l’identifier et lutter contre

Véritable fléau, le syndrome de l’imposteur touche une grande partie de la population à travers un sentiment profond de malaise face à la réussite. Ce phénomène psychologique a été dévoilé en 1978 par deux psychologues et, pourtant, il est toujours d’actualité.
Alice Pasquier
Publié le  
24/8/2022
, mis à jour le  
15/2/2023 19:50

Mauvaise estime de soi, dévalorisation, manque de confiance… Vous pensez être concerné par le syndrome de l’imposteur ? Il est important de savoir comment l’identifier et comment s’en libérer. 

À l'inverse, connaissez- vous connaissez une personne qui en souffre ? En tant que manager, vous pouvez également être indirectement touché à ce mécanisme psychique lorsqu’il est présent chez vos collaborateurs. Retrouvez nos conseils pour agir face à ce syndrome.

Qu’est-ce que le syndrome de l’imposteur ?

Le syndrome de l’imposteur, aussi appelé syndrome de l’autodidacte, se caractérise par un sentiment profond de doute et d’illégitimité permanent face à ses capacités. Il a été théorisé par deux psychologues américaines, Pauline Rose Clance et Suzanne Imes en 1978.

Une personne qui souffre de ce syndrome pense qu’elle ne mérite pas son succès, qu’elle est surestimée, qu’elle trompe son entourage et que son « imposture » peut être démasquée à tout moment. L’individu concerné estime que sa réussite s’explique par un facteur extérieur, et non par ses propres compétences. 

Le sentiment d’imposture peut se développer durant l’enfance, lorsque les attentes parentales sont trop importantes, mais aussi une fois adulte chez les personnes autodidactes ou lors d’une évolution professionnelle rapide.

Il s’agit d’un trouble psychologique très répandu, notamment chez les femmes, 70 % de la population serait touchée par ce syndrome au moins une fois de sa vie ! Dans les cas extrêmes, ce mécanisme peut avoir de lourdes répercussions sur la vie professionnelle et privée. L’individu va tenter de se défendre de cette illégitimité à travers un surinvestissement ou, à l’inverse, une procrastination importante. Ainsi, le complexe de l’imposteur peut engendrer une anxiété chronique, de l’angoisse ou une dépression.

Vous vous retrouvez dans cette situation ? Le syndrome de l’imposteur n’est pas une maladie, ni une fatalité, il est possible de s’en débarrasser !

7 signes pour identifier le syndrome de l’imposteur

Le syndrome de l’imposteur est bien plus fréquent que ce que l’on pourrait penser. En effet, les victimes elles-mêmes ne savent pas qu’elles en souffrent. 

Pour le reconnaître, certains éléments permettent de l’identifier :

  1. Incapacité à s’attribuer une réussite, l’individu va justifier son succès par un facteur extérieur (ex : la chance, le hasard, etc.).
  2. Dénigrement de ses propres capacités.
  3. Impression d’être surestimé.
  4. Incapacité à recevoir les compliments et retours positifs.
  5. Faible estime de soi et crainte du regard des autres.
  6. Réticence à demander de l’aide.
  7. Sentiment d’imposture et d’illégitimité profond.

La psychologue Pauline Rose Clance a également mis au point un test appelé Échelle de Clance, pour déterminer si vous souffrez, ou non, du syndrome de l’imposteur. 

Si vous vous identifiez à travers ces signaux, vous êtes probablement touché par le sentiment d’imposture. Si vous êtes prêts à aller de l’avant, suivez nos conseils et libérez-vous de ce poids.

Comment se libérer du complexe d’imposture ?

Il faut savoir que le syndrome de l’imposteur est un mécanisme psychologique qui peut être traité.

Pour surmonter ce trouble, la solution repose essentiellement sur la confiance en soi.

Afin d’éliminer la culpabilité de votre quotidien, nous vous conseillons de :

  • Consulter un psychologue pour regagner un regard bienveillant et réaliste sur vos capacités.
  • Établir une « liste des réussites » pour prendre conscience de vos compétences et éloigner les pensées négatives.
  • Arrêter de vous comparer aux autres pour conserver votre légitimité.
  • S’entraîner à accepter les compliments en vous tournant vers vos proches.
  • Anticiper les succès, mais aussi les échecs, pour réduire votre anxiété.
  • Établir un bilan sur soi-même : vos valeurs, vos qualités, vos forces et vos faiblesses.

Pas à pas, vous retrouverez votre confiance et vous pourrez vous libérer de ce syndrome.

Manager : détecter et limiter le syndrome de l’imposteur chez vos collaborateurs

En qualité de manager, vous pouvez être amené à faire face au syndrome de l’imposteur chez vos collaborateurs. Il est aussi possible d’être averti de la situation auprès de l’ancien employeur de votre salarié lors de la prise de référence, mais vous devez être aussi en mesure de détecter ce mécanisme psychologique et de lutter contre.

Pour reconnaître le syndrome de l’imposteur, certains signaux présents chez votre salarié doivent vous interpeller :

  • Il ne parvient pas, ou difficilement, à présenter ses qualités et aptitudes lors de l’entretien d’embauche.
  • Il sous-estime ses compétences.
  • Il ne se sent pas à la hauteur de ses collègues.
  • Il a des difficultés à s’attribuer la réussite d’un projet.
  • Il ne parvient pas à accepter les retours positifs.
  • Il se surinvestit dans son travail ou, à l’inverse, procrastine.

Cette situation peut devenir un réel calvaire pour votre salarié. Vous l’aurez compris, votre rôle est de contribuer au bien-être de votre équipe pour lutter contre ce syndrome. Pour vous accompagner, vous pouvez faire appel à un assistant RH.

Vous vous demandez certainement comment agir face à cette problématique et comment l’éviter ? Certaines actions existent pour limiter ce sentiment d’imposture :

  • Informez et communiquez sur le syndrome de l’imposteur avec vos collaborateurs.
  • Argumentez les compliments et les retours positifs afin qu’ils soient mieux acceptés.
  • Restez à l’écoute de votre équipe.
  • Réalisez un feed-back régulier, avec les points forts et les axes d’amélioration pour rassurer et suivre vos collaborateurs.
  • Acceptez et valorisez les erreurs afin que vos salariés baissent leur niveau d’exigence envers eux-mêmes.
  • Surveillez le fonctionnement de vos collaborateurs : surinvestissement ou procrastination
  • Redéfinissez les objectifs avec la méthode SMART (Spécifique - Mesurable - Atteignable - Réaliste -Temporel).
  • Encouragez votre équipe.

Créez un climat de confiance, dès l’intégration des nouveaux salariés.

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